lundi 10 novembre 2008

Justaume et Guillin


Aujourd'hui j'ai effacé l'enfance en une vingtaine de coup de grainage. Les deux pierres l'une sur l'autre aidées d'une boue fine de sable ont fait merveille. Partis, les beaux profils de ma jeunesse, parties les ombres couchées, parties les encres et le gras nécessaires au tirage...
Et puis remplir le ruisseau du sable sali.
Et puis attendre une nuit que l'eau s'évapore et que la blancheur tendre de la pierre me redonne l'envie de remplir encore un peu le monde de dessins supplémentaires.
Vendredi j'ai vu deux étudiants rire devant les dessins de Topor qu'ils ne connaissaient pas. Rire.
Alors je sais que les choses importantes passent. Et je sais que je ne vais pas toujours au Mans pour rien. Les dessins sont toujours paniques.
Louis Pons réjouit d'autres étudiants. Oui.
Mettre les livres et les dessins dans les mains de ceux qui viennent vous voir. Vendredi j'ai parlé de Van Dick, de Dürer, de Topor.
Et j'ai eu en main de magnifiques cadavres exquis. Un peu seuls encore mais je crois les deux énergumènes bien capables de remplir mes mirettes de lignes, d'histoires et d'une incroyable puissance parfois. D'où tiennent-ils cela ?
Quelle est cette histoire que l'on invente et quelle est cette mystérieuse évidence qui cloue le bec ?
L'image est un détail du cadavre exquis de Guillaume Bure et Justin Delareux, publié sans leur autorisation ça va de soi.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

tout d'abbord j'adore le titre du message, ensuite...on tiens ca de 1987, deux personnes qui ont décidés de faire la grasse matinée face au réveil qu'essaye de nous imposer la société...enfin je pense, ou plutôt j'espère.

Liaudet David a dit…

Il est étrange le retournement. Jusqu'ici l'idée répandue était que la société essaie de nous endormir et qu'il faut se réveiller...
"Le dormeur doit se réveiller". Dune.
1987. Vous étiez peu de corps.
Et moi je ne savais pas encore ou si peu. Nous aurions déjà pu nous rencontrer.