mercredi 20 juillet 2011

par le pied... mais habillé !

Continuons de faire prendre l'air à quelques livres de ma bibliothèque.
Je sors des rayons, dans la partie un peu abandonnée de cette dernière, un ouvrage qui est comme disent les libraires "une vraie niche".
Voici une histoire de la chaussure !
Vous aurez bien compris que mon intérêt pour cet accessoire de mode et son histoire est très relatif mais que, sans doute, les images qui le composent, elles me racontent beaucoup de choses.
Vous voyez, l'effet de déclinaison d'un objet par des images produit toujours une concentration, un effet curieux qui me rappelle celui des collections de papillons quand les similitudes entre les objets collectionnés s'arc-boutent sur l'ensemble de leurs différences...
Bref, additionnez n'importe quel type d'objet sur une planche en tentant de faire jouer l'ensemble de sa typologie et vous aurez sans doute sous les yeux un chatoiement des plus étonnants.
Alors regardons si vous le voulez bien quelques belles planches de chaussures gravées sur bois au dessin souvent simple, rigoureux en un mot, objectif. Cette objectivité qui n'arrête pas de fasciner l'imaginaire, qui le constitue dans son registre le plus fort : l'étrangeté.
Petite précision à l'intention des bibliophiles : mon édition ne comporte aucun nom ni d'auteur ni d'éditeur. La reliure comme l'ouvrage sont manifestement de la dernière partie du XIXème siècle. Je crois bien que l'auteur pourrait être Monsieur Paul Lacroix.
Attention ! J'ai glissé un intrus, saurez-vous le retrouver ?













mercredi 13 juillet 2011

LA bibliothèque idéale du lithographe, du taille-doucier.

Philippe Martin est une personne importante pour moi.
Il m'a mis dans les mains ma liberté d'artiste, c'est-à-dire qu'il m'a offert mon autonomie face à mes moyens de productions.
Dans ce travail de lithographie que j'effectue depuis quelques années maintenant (oui je sais...) c'est bien à la fois son regard d'artiste qui m'est indispensable mais également, et c'est inséparable, ses gestes techniques.
J'ai jalousé son travail plastique, je le jalouse encore.

Mais Philippe vient de faire quelque chose de fort, quelque chose qui unit, quelque chose qui pourrait même faire un peu peur.
Il vient de m'offrir la quasi totalité de ses livres sur la lithographie et la gravure...
Une bibliothèque.
Merci Philippe.


(pudeur)


Offrir un livre à quelqu'un c'est toujours émouvant car c'est souvent une partie de soi que l'on offre, que l'on tend à l'autre.
"Regarde ça, c'est ce que je suis, c'est ce qui nous rassemble."

Alors une bibliothèque....
En plus, dans ce lot important certains ouvrages lui ont été offerts par d'autres aujourd'hui disparus qui ont laissé sur les pages de garde leur nom dans une généalogie de propriétaires dont je me demande si vraiment j'ai le droit d'être le nouveau maillon.
Je vous propose d'en voir une petite sélection. Certains sont vieux, certains sont gros, certains sont fragiles mais tous seront des briques fortes dans le mur de ma mémoire. Simplement un lien, toujours un outil et parfois des indispensables moyens à mon tour d'inventer avec quelques-uns et quelques-unes des lieux de recherche, des lieux de création.
Bref me voici à poursuivre la course de relais, ne démarrez pas trop vite, j'arrive !

Mais également dans ce lot de livres quelque chose de très important :
Pour vous ce n'est rien, un monsieur fait l'encrage d'une pierre. Pour moi, c'est énorme car ce monsieur c'est Monsieur Aumont. C'est lui qui a appris à Philippe le travail de la lithographie. En quelque sorte, mes gestes au travers de ceux de Philippe sont un peu (beaucoup) les siens. Il travaillait à l'école des Beaux-Arts de Rouen, il venait en Solex depuis Elbeuf où il était lithographe dans la grande maison d'édition Paul Duval.
Philippe me parle souvent de lui et pouvoir le voir ainsi au travail, sur une table qui fut celle de l'invention de mon travail lithographique est, vous le comprendrez bien, une grande émotion.
Monsieur Aumont au travail aux Beaux-arts de Rouen :


















Dans ce manuel du lithographe, les trois noms des propriétaires successifs : Messieurs Dendeville, Ramondot et Martin. Oserais-je ajouter le mien ? Oui da !





Certainement l'un des plus importants livres sur la gravure celui de Monsieur Hayter. Il se trouve que, justement au Musée Guggenheim j'ai discuté l'un de ses moulages de plaque avec nos étudiants en juin dernier... J'auras donc plaisir à leur montrer ce livre à l'automne.


quelques (très beaux) dessins dans cet ouvrage :

celui-ci il est pour Fabien et Quentin :

celui-ci pour Claude :

le dessin du moulage de plaque :

Monsieur Hayter lui-même au travail :



Le "Tamarind" est quasiment une légende chez les lithographes :



quelques images du "Tamarind" :


lundi 11 juillet 2011

juste une sensation



Pour les amateurs de devinettes et de rébus, voici donc la pierre terminée mais sans les mots correspondants aux images...
Bonne trouvaille à tous.
C'est toujours étonnant de se rendre compte que je n'arrive pas à caler.
Pourtant le redémarrage fut un rien laborieux et j'ai vraiment cru que je n'allais pas y arriver.
La conclusion c'est qu'il me faudra une pierre de plus pour finalement achever la lettre E.
Nous devrions donc avoir la fin des E sur la même planche que le début des F et enfin la sensation de sortir du début de l'alphabet...
Juste une sensation.






vendredi 8 juillet 2011

ex quelque chose


Je suis dans les mots qui commencent par ex.
Ils sont nombreux et bien riches de sens...
C'est parfois difficile.
Mais la reprise fut lente, il faut relancer la chaudière à images.
Et c'est parti !
Alors voilà quelques étapes :